Giallo
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- DirectorArne MattssonStarsAnita BjörkLillebil IbsenNils HallbergModel at prestigious fashion house murdered. Blackmail revealed as motive. Kajsa Hillman, employed there, uncovers potential killers. More deaths follow as culprit covers tracks.Film suédois, par l'auteur du classique "Elle n'a dansé qu'un seul été" (1951), qui anticipe le giallo.
Jamais vu. - DirectorMario BavaStarsJohn SaxonLetícia RománValentina CorteseA mystery novel-loving American tourist witnesses a murder in Rome, and soon finds herself and her suitor caught up in a series of killings.Le premier giallo, mais encore en noir et blanc.
Splendide travail des lumières.
Découvert au Nova vers mars 2001, mais jamais projeté depuis à Bruxelles. - DirectorMario BavaStarsCameron MitchellEva BartokThomas ReinerA masked, shadowy killer brutally murders the models of a scandalous fashion house in Rome.Premier giallo, en splendides couleurs.
Découvert en pellicule vers 2009 au Nova et jamais projeté depuis à Bruxelles.
Peut-être un peu trop whodunit dans un seul lieu en studio, peut-être un peu bavard.
Mais les couleurs, la mise en scène et la photographie sont grandioses, selon ma mémoire, treize ans plus tard.
10 pour ce jalon historique - DirectorLuigi BazzoniFranco RosselliniStarsPeter BaldwinSalvo RandoneValentina CorteseWhile visiting his favorite resort town during the off-season, a novelist investigates the apparent suicide of a woman he was infatuated with.Une curiosité car situé à mi-chemin du giallo et du Michelangelo Antonioni des années cinquante, notamment "Chronique d'un amour" (1950) et surtout "Le cri" (1957).
Et contemporain de "L'homme au crâne rasé" d'André Delvaux, diffusé quelques mois plus tard, avec lequel il partage des points communs. Annonce aussi, pour rester en Belgique, le labyrinthique "Les gommes" (1969) de Lucien Deroisy et René Micha, d'après Alain Robbe-Grillet.
"La femme du lac" rappelle également "Vertigo"/"Sueurs froides" (1958), variation autour du lugubre "Bruges-la-Morte" (1892), roman de Georges Rodenbach.
Comme dans la plupart des films du genre, l'argument est improbable et la narration est extrêmement nébuleuse, ici involontairement chaotique. Fantasmes et réalité se confondent. Des parenthèses ennuyeuses sont regrettables. En outre, le rythme est lent. Vers la fin, j'ai lutté contre le sommeil.
C'est esthétiquement filmé en noir et blanc dans une maussade petite ville des montagnes du nord de l'Italie, au bord d'un lac, hors-saison.
Luigi Bazzoni réalisera deux autres gialli, également joliment soignés mais oniriques et confus : "Jour maléfique"/"Journée noire pour un bélier" en 1971 (noté "10") et "Le orme"/"Empreintes de pas sur la Lune" en 1975 (noté "gros 8").
Découvert une copie belge d'époque en excellent état, aux sous-titres "moyen +", dans la salle Ledoux en septembre 2023.
petit 9 - DirectorLucio FulciStarsJean SorelMarisa MellElsa MartinelliAn unscrupulous doctor is accused of killing his asthmatic wife as part of an insurance scam, despite discovering that she has a doppelgänger who works as a stripper and call girl.Entre "Vertigo" (variation à la Pierre Boileau, tournée à San Francisco et Reno), "Blow-up" (Swinging Sixties) et la série "Columbo".
Musique jazzy.
Plus basique que le plus onirique "Le venin de la peur" qui, deux ans plus tard, reprendra le même personnel.
Il s'agit encore d'un giallo classique, un des meilleurs et plus savoureux exemples du genre.
Découvert dans la salle Ledoux en septembre 2022 une numérisation que je soupçonne être en 2K car le grain est prononcé et semble artificiel, puisque à l'origine c'est en véritable Technicolor, donc pas de la pellicule bon marché.
C'était en anglais sous-titré en français.
10 - DirectorDario ArgentoStarsTony MusanteSuzy KendallEnrico Maria SalernoAn American expatriate in Rome attempts to unmask a serial killer he witnessed in the act of an attempted murder - and is now hunting him and his girlfriend.Premier film de Dario Argento, il s'agit d'un giallo étalon, typique avec son élégante photographie par Vittorio Storaro fort joliment éclairée, son envoûtante musique d'Ennio Morricone, son intrigue à la Scoubidou, ses lames tenues par un gant noir, ses poursuites presqu'oniriques, sa galerie d'art contemporain et ses faux coupables hitchcockiens.
(re)vu en 35mm à la Cinémathèque royale vers 2010. Revu en mai 2024 à Flagey la copie numérisée en 2021 par Bologne, qui m'a semblé de qualité correcte.
Je confirme le "gros 9". - DirectorDario ArgentoStarsJames FranciscusKarl MaldenCatherine SpaakTwo journalists try to solve a series of murders connected to a pharmaceutical company's secret experiments, becoming targets of the killer themselves.Décors remarquables.
Vu vers 1990 à la télévision et revu dans la salle Ledoux en avril 2016.
petit 10
Vu à Flagey en mai 2024 la numérisation 4K récente (2021) par Bologne. Elle m'a paru respectueuse, mais sans éclat. Cependant, un quart d'heure est nécessaire pour s'habituer à la stabilité clinique, rigide, de l'image et au son étouffé (c'était la piste italienne ; l'anglaise est peut-être meilleure.)
Je pense que le résultat donnerait mieux sur une grande télévision.
L'influence d'Alfred Hitchcock est claire, (chutes, étranglements, humour autour de la nourriture, ...). C'est du Hitchcock à la sauce spaghetti.
Je maintiens la note. Je confirme la somptuosité des décors, magistralement mis en scène et éclairés.
Et pour parfaire l'ensemble, l'envoûtante musique d'Ennio Morricone, du cool jazz expérimental, souvent très proche de la musique contemporaine, que n'aurait pas renié la Knitting Factory il y a trente ans.
Sans oublier une savoureuse pincée d'humour, comme un policier qui se vante des secrets culinaires de son épouse.
Et une longue course-poursuite de voitures, qui donne des airs de poliziottesco.
L'histoire étant alambiquée et anecdotique, on peut le revoir après huit ans, en ayant presque tout oublié. Si l'on analyse à tête reposée, c'est invraisemblable : le tueur est un super-héros omniscient.
Un des deux personnages principaux est incarné par Karl Malden, qui deviendra célèbre un an plus tard en jouant, avec Michael Douglas, dans la série télé "Les rues de San Francisco". - DirectorLucio FulciStarsFlorinda BolkanStanley BakerJean SorelThe potentially unhinged daughter of a British politician is accused of killing her hedonistic neighbor after she witnesses the murder in a dream.Excellent giallo mis en scène d'une main de maître par Lucio Fulci. La photographie est remarquable. Il y a des scènes lesbiennes, cela ressemble donc parfois à du Jesús Franco sans les parties bâclées.
Bien sûr, le scénario, puzzle psycho-sexuel viscéral, est très/trop alambiqué comme le veut le genre. Il offre des respirations dans Londres et ses alentours.
C'est forcément influencé par Mario Bava et Dario Argento, mais cette petite perle semble avoir influencé Paul Verhoeven ("Le quatrième homme" en 1983, "Basic Instinct" en 1992) et David Lynch (notamment "Twin Peaks: Fire Walk with Me" en 1992, "Lost Highway" en 1997 et "Mulholland Drive" en 2001), avec quelques touches de gore qui deviendra typique du cinéaste.
Alors qu'il est très musical (Ennio Morricone et Bruno Nicolai) et visuel (les décorations sont remarquables et les couleurs semblent être magnifiques en 35mm, avec utilisation de diverses matières comme la soie), je l'ai malheureusement vu pour la première fois en Blu-ray (de Studio Canal en anglais avec une scène en italien) au Nova, en mars 2016. Heureusement, il y avait les sous-titres car sinon je pense que j'aurais été perdu. Cette copie donne mieux sur un écran de télévision que projetée.
Je l'ai trouvé légèrement trop froid à mon goût, mais peut-être est-ce à cause du transfert en Blu-ray.
J'ai revu en septembre 2022 dans la salle Ledoux cette copie de Studio Canal, mais cette fois en DCP 2K (je suppose), et cette fois en italien sous-titré en français, avec deux passages d'une quinzaine de secondes sans son (des parties supprimées de la version italienne et rajoutées je présume ?)
Je confirme l'étalonnage froid, alors qu'à l'origine c'est en Technicolor, alors que "Perversion Story" (1969) est plus chaleureux.
10 - DirectorLuigi BazzoniStarsFranco NeroSilvia MontiWolfgang PreissA maverick, heavy-drinking journalist pursues a killer who is targeting acquaintances of his, prompting the police to brand him a suspect in their investigation.Un film très difficile à coter car le scénario (un whodunit - plutôt pénible en cas de fatigue) est confus (personnages trop nombreux et qui se ressemblent) et un peu ennuyeux (j'ai dû lutter vaillamment contre le sommeil, mais me suis quand même endormi une dizaine de secondes trois ou quatre fois) SPOILER à la conclusion lourdingue FIN DU SPOILER.
Néanmoins, Franco Nero joue un personnage principal amer et alcoolique moins creux que la moyenne du genre.
Surtout, les décors (architectures) et accessoires (très seventies) de premier choix sont magnifiés par une photographie magistrale (compositions, jeux de lignes, sens des espaces, à la Antonioni) et des lumières travaillées.
De surcroît, la musique d'Ennio Moricone est des plus intéressantes (souvent expérimentale.)
Bref, de l'esthétique plutôt que de la substance, mais c'est un chef-d'œuvre plastique. Qui annonce l'esthétique de "Le monde sur le fil"/"Welt am Draht" de Rainer Werner Fassbinder (inspiré également d'"Alphaville, une étrange aventure de Lemmy Caution" -1965- de Jean-Luc Godard) diffusé plus de deux ans plus tard.
Donc 10 et à revoir. - DirectorDario ArgentoStarsMichael BrandonMimsy FarmerJean-Pierre MarielleA musician is stalked by an unknown homicidal maniac, who blackmails him for the accidental killing of another stalker.Je ne me souviens pas clairement avoir découvert "4 mouches de velours gris" à la télévision il y a une grosse trentaine d'années, mais il me semble que j'ai acheté le DVD, peut-être au feu Bibliopolis de la chaussée d'Ixelles, vers 2005. Je ne l'ai évidemment jamais regardé, attendant patiemment que la Cinémathèque royale le projette, mais c'était illusoire puisque l'institution nationale a été détournée par des flamingants incompétents, dont un « conservateur » forestier qui engage sa fille avec les subventions.
Ce giallo se distingue de la moyenne car il est plus léger (peu de gore) et divertissant. Tout en conservant le premier degré au niveau de l'intrigue, des personnages sont indiscutablement écrits pour un ton comique.
Des trois premiers gialli de Dario Argento, c'est le plus sauvage, rock 'n' roll.
Bud Spencer joue un important second rôle et a pour comparse une hilarante caricature de Jean-Luc Godard, alors maoïste. (J'ai été surpris de constater que, dès 1971, le cinéaste était déjà tourné en dérision, alors qu'il avait pourtant quitté l'industrie du spectacle depuis trois ans).
Jean-Pierre Marielle joue le second rôle d'un détective privé homosexuel, qui échoue constamment à résoudre les enquêtes que les clients lui confient.
Mimsy Farmer incarne le rôle féminin principal, un de ses plus iconiques, mais s'absente au milieu du film.
À noter qu'au tiers, j'avais sans difficulté trouvé le coupable (Ce qui n'était pas difficile, car ce ne pouvait être que lui. J'espérais une surprise qui n'est jamais arrivée. Il s'agit donc d'un giallo plus simple que d'habitude.)
Les raisons de le regarder :- La comédie (très italienne, grand-guignolesque)
- Les musiques d'Ennio Morricone (jazzy psychédélique)
- Les architectures et décorations
Le co-scénariste et assistant du cinéaste est l'attachant Luigi Cozzi, 23 ans à l'époque.
Vu en mai 2024 à Flagey la numérisation de 2020 par Bologne qui m'a paru, a priori, de qualité et très respectueuse des couleurs.
petit 10 - DirectorMassimo DallamanoStarsFabio TestiKarin BaalCristina GalbóA teacher who is having an affair with one of his students is reluctant to present an alibi when his lover witnesses the first in a series of murders connected to their school.Pépite du genre par le sous-estimé Dallamano.
10 - DirectorAldo LadoStarsGeorge LazenbyAnita StrindbergAdolfo CeliBetween a four-year gap in the murder of a young girl, the daughter of a well-known sculptor is discovered dead, and her parents conduct an investigation, only to discover they are much out of their depth.Une perle du giallo, que je n'ai jamais vue.
C'est avant tout par le giallo - "Je suis vivant" (1971) "Qui l'a vue mourir ?" (1972) – et l'horrifique "La bête tue de sang-froid" (1975) qu'Aldo Lado passera à la postérité. Il réalise aussi en 1974 "La cugina"/"Le cousin", une bonne comédie érotique et en 1979 "L'umanoide", rip-off éhonté de "Star Wars" avec des acteurs de James Bond. - DirectorJoe D'AmatoStarsEwa AulinKlaus KinskiGiacomo Rossi StuartGreta, a mysterious woman with amnesia, is taken in by the wealthy Mr. and Mrs. von Ravensbruck. The three soon enter into a love triangle that turns deadly, as Greta's gruesome past is slowly revealed.En 1973, Joe D'Amato, futur cinéaste trash, réalise "Death Smiles on a Murderer" avec Klaus Kinski dans un second rôle, film d'horreur gothique dans la veine de la Hammer, mais dans une forme de giallo (le cinéaste ayant photographié quelques mois plus tôt "Mais... qu'avez vous fait à Solange ?" de Massimo Dallamano) et une ambiance qui rappelle les deux Harry Kümel de 1971.
Découvert une copie numérique de qualité "moyen +" (Chat qui fume), heureusement sous-titrée en français, au Nova en mars 2023.
petit 9 - DirectorUmberto LenziStarsRobert HoffmannSuzy KendallIvan RassimovYoung couple interrupted during intimacy by disturbing discovery of a mutilated mannequin at beach ruins. Mysterious man present flees before being questioned, leaving couple unsettled and the night's events unresolved.Vu vers 2012 au Nova en Digi-Béta en anglais non-sous-titré. J'ai mis 9 pour ces raisons, mais ne plus revoir dans ces conditions. Conclusion plus qu'alambiquée et avais perdu le fil après une heure...
- DirectorDario ArgentoStarsDavid HemmingsDaria NicolodiGabriele LaviaA jazz pianist and a wisecracking journalist are pulled into a complex web of mystery after the former witnesses the brutal murder of a psychic.Vu (ou revu, je ne me souviens plus) vers 2007 au Shell. Revu une numérisation, que je soupçonne pas si récente, par Cinecittà, en mai et juin 2024 à Flagey. Cette copie a les défauts des numérisations de dix ou quinze ans plus tôt : copie sans éclat, délavée, avec les visages roses, de poupée. Dans le cas d'un film reposant essentiellement sur ses qualités plastiques, dont les couleurs, c'est un problème. Les rouges ne sont pas suffisamment profonds.
Quintessence du giallo, ici monumentalement post-moderne. "Profondo rosso" annonce "Opera" (1987).
Et aux limites de l'horreur grand-guignolesque.
Majestueux décor en hommage à l'œuvre du peintre Edward Hopper. Intelligente gestion de la figuration, abstractisée.
L'histoire est excessivement alambiquée et improbable, mais le cinéaste semble n'y accorder aucune importance.
Avec David Hemmings ("Blow-Up" en 1966) dans le rôle principal et Macha Méril dans un second rôle.
Première collaboration musicale, plutôt psychédélique, avec les Goblin. Qui a inspiré John Carpenter pour le fameux thème de "Halloween".
Confirme le "gros 9". - DirectorEnzo MilioniStarsBarbara MagnolfiStefania D'AmarioAnna ZinnemannStill mourning the passing of their father, two Austrian sisters, Dagmar and Ursula, arrive at a luxurious Italian seaside hotel. At the same time, a mysterious killer starts murdering promiscuous women in the area.Mauvais giallo déviant et crapoteux ?
Jamais vu. - DirectorMario LandiStarsLeonora FaniJeff BlynnGianni DeiIn Venice a detective is on the trail of a killer who commits a double murder (a married couple) then more grisly killings occur. Sex, drugs, gore and perversions are ingredients of this sadistic and sleazy giallo.Giallo tardif, qui serait particulièrement glauque. Tentant.
- DirectorMario GariazzoStarsRay LovelockAnna Maria RizzoliMario CutiniA reporter and his girlfriend investigate deaths surrounding a hotel where several prominent people go to have sex.Giallo tardif, presque pornographique, dans la veine du cinéma de Joe D'Amato. Fort tentant.
- DirectorDario ArgentoStarsMax von SydowStefano DionisiChiara CaselliA retired police detective and a young amateur sleuth team up to find a serial killer who's resumed a killing spree in Turin, Italy after a 17-year period.C'est très en retard que je découvre ce giallo tardif.
Alors que le "Le sang des innocents" n'était pas sorti en Belgique et n'avait pas été projeté depuis, sans doute, son passage au BIFFF, la Cinematok a pour une fois, et j'en suis tout étonné, fait l'effort de faire venir une copie 35mm sous-titrée en français, conservée par la Cinémathèque de Toulouse, dans un état quasiment neuf, impeccable.
À noter qu'il était sorti en DVD à bas prix, un des premiers films de grand cinéaste que l'on trouvait facilement à 3 ou 5 euros. Beaucoup l'ont vu via ce média, je suppose.
On m'avait prévenu à l'époque que ce n'était plus du grand Argento (même si "Le sang des innocents" est considéré comme meilleur que ceux qu'il a réalisé dans les années '90, le meilleur depuis "Opera" de 1987, peut-être son dernier bon film en fait) et je dois malheureusement confirmer.
Après un prometteur premier quart d'heure, il y a rapidement trop de personnages insuffisamment présentés et c'est décousu. Mal rythmé. En conséquence, je me suis endormi plusieurs fois quelques dizaines de secondes, ce qui est particulièrement dommage pour un film d'une telle rareté dans ces conditions. Et dont le titre anglais est "Sleepless".
Même si la mise en scène a de beaux restes, elle n'est pas aussi stylisée, élégante que ce que l'on pouvait espérer de la part de Dario Argento. C'est terne, pauvre, plat. Les lumières sont plus crues. Le scénario est convenu, aux rebondissements mécaniques. On a parfois l'impression d'être devant une série télévisée (citer "Derrick" serait caricatural, mais on y pense), notamment à cause des scènes de voitures, sans charme, qui m'ont paru molles.
L'action est située dans la ville de Turin (le film ne donne pas spécialement envie d'y aller, c'est dire à quel point il est quelconque) et Max von Sydow joue un rôle important. Le jeu d'autres acteurs est parfois raté, certains surjouent exagérément sans raison apparente.
C'est particulièrement sanglant et ultra-violent, sadique, avec du gore barbare original, qui anticipe le torture-porn. Cet élément réussi justifie largement la (re)vision.
La résolution de l'intrigue est extrêmement tirée par les cheveux, grotesque (plus que ridicule) et alambiquée (à tel point que je n'ai pas tout compris), ce qui est bien sûr une règle du genre, que l'on peut accepter quand le reste est éblouissant, ce qui n'est pas le cas. Néanmoins persiste une diffuse poésie macabre.
On dit que tout ce qu'a réalisé Argento par la suite est pire ("Giallo" en 2009 et "Dracula 3D" en 2012), sauf ses deux participations à "Masters of Horror".
Par ailleurs, "Le syndrome de Stendhal" (1996) a des avis mitigés.
Découvert dans la salle Ledoux en février 2022. J'ai été surpris de constater la salle remplie, surtout par des spectateurs qui étaient bébés quand le film est sorti.
8+1 (à cause de ma somnolence) = 9
Alexis m'écrit :
« Rassure toi, que tu aies somnolé pdt ce film d'Argento c'est normal. Je l'ai vu a sa sortie à Paris. Passé la sq du train j'avais trouvé le reste catastrophique et je ne l'ai jamais revu. Pour moi c'est son plus mauvais film avec l'inutile DRACULA 3D.
Par contre je tiens LE SYNDROME DE STENDHAL pour un de ses plus marquants de même que les 2 épisodes de l'incontournable série MASTERS OF HORROR et, en dépit d'un avis généralement négatif, j'aime bien aussi THE CARD PLAYER & GIALLO.
Et puis il y a MOTHER OF TEARS film objectivement horrible mais qui, comme les meilleurs Mattei de la même période (MONDO CANNIBALE, ZOMBI : LA CREAZIONE), fait partie de ces rares films qui osent nous confronter crûment à l'horreur contemporaine dans toute son intolérable laideur et son incommensurable stupidité. »